Avec Véronique et Solange qui sont à Paris dans la maison de formation des consacrées de l’Emmanuel à l’heure où j’écris cet article, nous avons décidé de faire le pélerinage traditionnel du Burundi au sanctuaire de Mugera pour le 15 août. Cette année, le 15 août est aussi, pour le Burundi, l’occasion de célébrer un jubilé, celui de ses 125 ans d’évangélisation !!!
La fête du 15 août était donc un évènement national et même au-delà puis l’archevêque de Kigali, président de la conférence des évêques du Rwanda est venu célébrer cette fête et présider la célébration entouré des 8 évêques du Burundi. Le président, le vise président et le 1er ministre étaient aussi là !
Pour Véronique et Solange, c’était l’occasion de confier leur voyage en France et pour moi, l’occasion de rendre grâce pour cette première année vécue ici, dans ce beau pays fervent et si attaché à la Vierge Marie.
Nous sommes donc parties à pied à 14h pour vivre cette aventure…
Sur la route, les gens s’étonnaient de voir une blanche marcher et se demandaient si j’allais aller jusqu’au bout…
Le flot des pèlerins partis déjà la veille de chez eux, grossissait à chaque moment
Sur la route, on chante, on partage avec les pèlerins rencontrés, on récite le rosaire…
Sur cette photo, vous pouvez voir le chemin qui quitte la route sur la gauche. Il était 16h15 :
Véronique et Solange se retournent pour la photo !
La rivière que nous allions traverser en bas de la vallée
A 17h, nous avons aperçu le point d’arrivée, tout en haut de la colline d’en face…
Dernier hameau avant d’arriver…
17h15 : Le pont suspendu rempli de pèlerins
Au bout du pont…
Cultures sous le pont
De l’autre côté du pont, on monte…
Les cannes à sucre sont pour les gens une façon facile de transporter un peu de sucre à prendre tout au long des jours de pèlerinage. Ils n’emportent rien d’autre à manger…
A 18h30, nous sommes arrivées à la grotte (emplacement réservés pour les soeurs) pour la messe de la Vigile de l’Assomption de la Vierge Marie qui venait de commencer.
C’est la fête pour Marie ! Nous sommes devant la grotte de Lourdes ! Voyez-vous Marie à droite de la grotte ?
Le panneau indicateur de la direction de la grotte quand on arrive à l’église, c’est « Lourdes »
Les prêtres (de dos)
Toute la nuit, chants, danses et enseignements en kirundi, rosaire et adoration se succèdent…
Pendant tout ce temps, des prêtres viennent dans chaque zone et confessent toute la nuit…
Le lendemain matin, nous avons quitté la grotte pour aller devant la grande esplanade pour la messe.
Les bancs réservés aux consacrés sont encore bien vides mais les pèlerins arrivent en masse par le haut de la colline
Les 9 évêques
Le président, son vice-président et son 1er ministre
La foule a rempli les 3 collines. Il y avait entre 4 et 6 millions de fidèles !
Derrière moi
On aperçoit quelques uns des centaines de prêtres présents sous le toit de l’esplanade
Le président de la conférence des évêques du Burundi a rendu grâce pour l’oeuvre des 1ers missionnaires d’Afrique, les Pères Blancs. Il a rappelé que les missions qui ont été fondées sont à l’origine des conversions, des baptêmes, des vocations sacerdotales et religieuses nombreuses qui fleurissent dans le pays et aussi d’oeuvres sociales et caritatives en grand nombre.
Le président a rappelé que sur cette colline, avant l’arrivée des missionnaires, était vénéré un Dieu unique que les missionnaires ont présenté comme le Dieu des chrétiens. Il a remercié l’Eglise catholique qui a oeuvré pour aider le pays en particulier par la création des écoles et centre de soins.
Il a renouvelé avec les évêques la consécration du pays à Marie faite il y a 61 ans et ils ont demandé pardon pour le manque d’unité des enfants d’un même Père.
A la fin de la messe, une lettre a été lue de la part de Rome qui autorise la construction sur cette colline d’une basilique !!!
L’archevêque du Rwanda a offert une grande statue de Marie Mère du Verbe (des apparitions de Kibeho au Rwanda) au Burundi.
15h, fin de la messe, il est temps de repartir car dans 3h, il fera nuit… alors dans 4h et quelques…
Une ruche
les hameaux cachés dans les bananeraies
Nous sommes arrivés, heureuses, vers 19h30 à Gitega, après 1h30 dans la nuit…
Maman Marie, veille sur tes enfants !